L’Observatoire de Paris est un espace étonnant, peuplé de passionnés qui interrogent le cosmos. Un temple dédié au ciel, qui depuis des siècles sert d’intermédiaire entre l’immensité de l’Univers et l’échelle des hommes qui s’efforcent de le comprendre. En s‘immergeant pendant un an dans la vie du lieu et de ceux qui y vivent à la pointe de la recherche, le film de Daniel Touati nous plonge au cœur de la quête scientifique.
Sortie : fin 2017.
L'Observatoire, documentaire
“Il y a un an et demi, j’ai passé la porte de l’Observatoire de Paris pour la première fois.
Sans une idée précise de film, j’avais demandé une autorisation de lecteur à la bibliothèque.
J’ai commencé à lire, avançant à l’instinct parmi beaucoup d’ouvrages passionnants. Des livres sur les comètes à la frontière du dessin et de la photographie, des fiches manuscrites sur la couleur de Mars, des cartes du ciel criblés de points, des témoignages… J’y ai découvert des fonds anciens qui ont confirmé mon intérêt pour tout ce qui touche à la recherche sur l’Univers et l’histoire du regard. Ces lectures ont été enrichies par la rencontre avec de nombreux chercheurs aux approches aussi divers que leurs disciplines. J’ai peu à peu découvert un monde que je méconnaissais totalement et me suis pris de passion pour ce lieu étonnant, loin de tous les clichés sur la recherche scientifique
Au début, je cherchais à faire le portrait d’une seule personne. Mais je ressentais toujours une frustration. Plus j’avançais, plus il me semblait impossible de toucher à l’émotion de la découverte sans comprendre le dialogue profond entre les différents chercheurs, entre les différentes avancées scientifiques, entre les instruments, les espaces et les époques. Un matin, alors que je continuais à m’entêter sur le portait d’une seule personne, je me suis rendu compte que le trésor était là devant moi, dans ce lieu, et que de fait je m’y étais intégré naturellement. Je me suis alors décidé à réaliser un portrait de l’Observatoire. Un film sur la quête scientifique, sur ce profond mouvement humain auquel chaque chercheur participe, mais qui le dépasse.
Plus concrètement je regarde ce que les chercheurs cherchent et comment ils cherchent. Avec comme unité de lieu l’Observatoire de Paris, répartis sur ses trois sites de Paris, Meudon et Nançay, et comme unité de temps une année, c’est à dire un certain cycle de la lumière. Au fond, ce qui me touche, c’est la manière dont on regarde les choses. Les limites de notre échelle humaine et notre effort pour les dépasser. La manière dont plus on comprend, plus on crée de mystère.”