Les 350 ans de l'Observatoire de Paris

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le ciel commence ici

Corinne Mercadier

Le ciel tient un rôle fondamental dans l’histoire de l’œuvre de Corinne Mercadier. Dans sa dernière série Le ciel commence ici, l’action se déroule à Paris sur les toits de prestigieux monuments. Des personnages mythiques, des objets comme suspendus, une atmosphère emprunte de poésie revisitent la symbolique de l’espace et du temps. À Paris et Meudon, l’Observatoire de Paris tient une place incontournable dans le travail de l’artiste.

Adoration  © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
La carte du ciel © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
La chevelure de Bérénice © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
 Equipage © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
Les cloches de cristal © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
Les Pléiades © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris
Qui les a vus © Corinne Mercadier, 2017, courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris

le ciel commence ici

27 janvier 2017

“Je travaille depuis 2014 à une série de photographies réalisées sur les toits de bâtiments remarquables. Depuis le début de la série « Le ciel commence ici », je pensais qu’une part essentielle devait être réalisée sur les toits de l’Observatoire de Paris. J’ai eu la chance de pouvoir le faire, et de découvrir ces sites extraordinaires devenus décors de mes mises en scène photographiques.

Le ciel tient un rôle fondamental dans l’histoire de mon travail. Les constellations, l’organisation symbolique des espaces intersidéraux, sont des sujets de rêverie qui nourrissent mes photographies et mes dessins depuis longtemps. Loin d’une approche scientifique, il s’agit d’un regard poétique, plastique et métaphysique sur l’espace. L’art comme façon de donner forme à l’inconnu et à l’immensité pour y construire ma place et ma vie, ici et maintenant.

Ainsi la topographie des lieux et leur histoire font le lien entre l’ici et l’ailleurs, et m’amènent vers des visions qui se fixent peu à peu en scènes. Des personnages dansants et des objets qui seront lancés sur les lieux prennent place sur le papier : je les dessine dans un carnet de travail, je fabrique objets et costumes. Puis c’est la prise de vue, le jeu avec  l’instant et le hasard.

Les personnages qui figurent dans les images sont mythiques : l’enfant, la jeune fille, l’homme masqué, le fantôme…inquiétants parfois. L’immobilité photographique accentue l’impression d’apparition.

Au fil du temps je me fais accompagner : pas seulement par eux, mais beaucoup par Dürer, Kubrick, Spilliaert, Poe, Ligeti.”

 

Je photographie pour fabriquer des preuves d’un réel qui n’existe pas encore.