Les 350 ans de l'Observatoire de Paris

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Nançay

Au cœur de la forêt de Sologne pour être à l’abri des émission radio parasites, se cache la station de radioastronomie de Nançay. Ce site d’observation du ciel est aussi un laboratoire instrumental unique au monde. Créée en 1953, elle joue aujourd’hui un rôle de tout premier plan dans le développement de la radioastronomie internationale. Ses instruments traquent de nuit comme de jour le Soleil, les comètes, les pulsars et autres étoiles singulières…

Grand Radiotélescope

Radiotélescope géant, il est doté d’un miroir sphérique principal, d’un miroir plan orientable et d’un élément central, le chariot focal, abritant des récepteurs et analyseurs de signaux célestes. Avec une surface collectrice de 8000 m², il a été mis en service en 1967 pour observer notamment le gaz hydrogène entre les étoiles. Il permet l’étude des galaxies, des enveloppes d’étoiles, des comètes et le chronométrage des pulsars.

  • 4 miroirs
  • 4e plus grand au monde
  • 1000-3500 MHz

LOFAR

Interféromètre de nouvelle génération, LOFAR (LOw Frequency ARray) est un réseau de 50 000 antennes, déployées par grappes en Europe, sur des distances de 100 m à 1000 km. La station française de LOFAR, installée à Nançay en 2011, comprend 1632 antennes. LOFAR scrute un large éventail de phénomènes célestes.

  • 1632 antennes
  • 50 000 antennes en Europe
  • 30-80 MHz / 110-250 MHz

NenuFAR

Grand réseau phasé de 1824 antennes (60 000 m²) pouvant fonctionner de manière autonome ou au sein du réseau européen LOFAR. Depuis 2015, NenuFAR (New extension in Nançay upgrading LOFAR) permet d’étudier l’évolution de l’Univers quelques millions d’années après le big bang, la formation des galaxies et des amas de galaxies, les pulsars, le Soleil, les planètes et les exoplanètes.

  • 1824 antennes
  • 10-90 MHz

Radiohéliographe

Interféromètre dédié à l’étude quotidienne du Soleil, il est formé de 47 antennes paraboliques disposées en « T », sur 2,4 km en nord-sud et 3,2 km en est-ouest. Chaque antenne est motorisée pour suivre l’astre pendant 7 heures d’affilée. 200 images radio sont réalisées par seconde. Cet instrument a beaucoup évolué depuis ses débuts en 1956.

  • 47 antennes
  • 150-400 MHz

Réseau décamétrique

Réseau phasé composé de 144 antennes hélicoïdales/coniques de 9 m de haut, déployées sur 7000 m². Il est dédié à l’observation de sources radio très intenses produites par des électrons énergétiques dans la couronne solaire ou dans l’environnement magnétisé et ionisé de Jupiter. Ce réseau fonctionne depuis 1977.

  • 144 antennes
  • 10-100 MHz

ORFEES

Ce Radiospectrographe est muni d’une antenne parabolique pointée quotidiennement sur le Soleil depuis 2013 pour surveiller son activité et en particulier les éruptions dans sa couronne. ORFEES (Observation Radio Fréquences pour l’Etude des Eruptions Solaires) est dédié à la météorologie de l’espace.

  • 1 antenne
  • 130-1000 MHz

CODALEMA

CODALEMA (COsmic ray Detection Array with Logarithmic ElectroMagnetic Antennas) est un ensemble d’instruments (10 antennes et 57 stations autonomes) installé en 2003. Il est dédié à l’observation des rayons cosmiques de très haute énergie produits lors de phénomènes violents dans l’Univers.

  • 10 antennes
  • 57 stations autonomes
  • 20-200 MHz

EMBRACE

Prototype technologique, tout premier du genre, élaboré en 2010 en vue du projet de radiotélescope géant international SKA (Square Kilometer Array) qui, implanté en Australie et Afrique du Sud, entrera en service à l’horizon 2020-2023. Déployé sur 64 m² sous un « radôme », EMBRACE (Electronic Multi-Beam Radio-Astronomy ConcEpt) est un système multifaisceaux qui permet de viser deux secteurs du ciel en même temps.

  • 4608 antennes
  • 900-1500 MHz

Antenne de surveillance

Cette plate-forme de 22 m de haut est constituées d’un mât métallique au sommet duquel sont installées 2 antennes. Surplombant la végétation, elles permettent depuis 1990 d’identifier les émissions d’ondes radio parasites susceptibles de gêner les observations. Leur rôle est essentiel pour préserver la qualité de l’environnement radioélectrique du site.

  • 2 antennes
  • 100-3500 MHz

Antennes Würzburg

Les premiers grands instruments de la radioastronomie française étaient des radars allemands récupérés après la guerre. Deux de ces antennes Würzburg (7,5 m de diamètre) ont été installées à Nançay en 1957 avec monture équatoriale sur chariot mobile, pour travailler en interférométrie. Ces instruments pionniers ont ouvert la voie à de nouveaux interféromètres ou d’autres types de radiotélescopes monumentaux. Il ne reste qu’une seule antenne non fonctionnelle à Nançay, l’autre ayant été donnée au Mémorial de Caen.

  • 2 antennes
  • 1400 MHz

Interféromètre centimétrique

Cet interféromètre est composé de 16 antennes de 1,10 m de diamètre montées sur un grand rail. L’inclinaison du rail permet de pointer les antennes à la bonne hauteur, offrant ainsi 45 minutes d’observation quotidienne du Soleil. Il est utilisé depuis 1958 pour enregistrer l’activité du Soleil à une longueur d’onde de 3,2 cm, complétant utilement les autres instruments de la station.

  • 16 antennes
  • 9,4 MHz

Micro-électronique

Au laboratoire de microélectronique sont fabriquées des puces pouvant regrouper 13 millions de composants sur 1 mm². Différents types de circuits y sont développés : amplificateurs faible bruit, filtres, mélangeurs, déphaseurs, relais… destinés à être intégrés sur les instruments de haute technologie équipant la station et les radiotélescopes internationaux géants, tels que SKA.

  • 13 000 000 composants sur 1 mm²